
Françoise Juvin (1926-2010) est une artiste française née à Nancy. Elle entre à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon en 1941 où elle rencontre plusieurs artistes comme Jacques Truphémus, André Cottavoz, Jean Fusaro, et Pierre Coquet qui deviendra son mari en 1948. Avec ce dernier, elle adhère en 1945 au Sanzisme, terme inventé par le peintre Philibert-Charrin pour caractériser un mouvement réunissant quelques anciens élèves des Beaux-Arts de Lyon. Ne voulant appartenir à aucun mouvement artistique dont les intitulés se terminent par « -isme » (impressionnisme, cubisme etc…), ils choisissent de nommer leur groupe le « Sanzisme », littéralement le Sans « -isme ».
Cette période d’après guerre rassemble les jeunes générations de moins de trente ans désireux de ne se soumettre à aucune influence. Alors que dans l’Ecole de Paris, un débat intense se développe autour des notions d’abstraction et de figuration, à Lyon, ce groupe de jeunes artistes, à peine sortis des rigueurs de la guerre, reprend ce débat à son compte.
Cette nouvelle génération regroupe des personnalités aussi diverses qu’André Cottavoz, Pierre Doye, James Bansac, Antoine Sanner, Jacques Truphémus, Jean Fusaro, Paul Philibert-Charrin, André Chaix, Paul Clair, Pierre Coquet, Edouard Mouriquand, Roger Bravard, Pierre Palué, André Lauran, Jean Mélinand et Françoise Juvin.
La première exposition des Sanzistes a lieu en 1848 à la chapelle du lycée, rue de la Bourse à lyon.
Dans les années 50 le couple s’installe à Paris, où Françoise enseigne les arts plastiques. Elle unie ainsi ses deux activités, elle est à la fois peintre et professeur. En 1960, la galerie Romanet anciennement située avenue Matignon, expose pendant plusieurs années des œuvres de Françoise auprès de Pierre Coquet, Jacques Truphémus, Raoul Pradier et Coutelas.
Les paysages, les endroits choisis par Françoise prennent forme sur la toile, au détour de voyage entrepris dans plusieurs régions de France, dans le Nord, au Tréport, aux Sables d’Olonne et surtout dans le midi, Collioure, Argelès, Nice et Cannes. Mais Paris reste aussi un de ses sujets préférés, les toits de zinc ; les façades typiques des immeubles, sont pour elle prétexte à utiliser des couleurs gaies et lumineuses. « Son union avec Pierre ne fait pas d’ombre à sa nature. Où lui, spontanément retranche, élimine, elle, avec une sorte de candeur, apporte, ajoute… et la couleur exulte. » (extrait de l’ouvrage « les Sanzistes ou la renaissance de la modernité » par Antoine Vollerin, Editions Mémoire des Arts, 2002)
